Laura U. Marks
Professeure en Études cinématographiques
à l'Université Carleton, Ottawa
Assistant professor of Film Studies at Carleton University, Ottawa
Lowtech.org
Samedi, 5 février, 14h00, Salle Fernand-Séguin, Cinémathèque
québécoise
En anglais.
Lowtech.org
Saturday, February 5, 2:00pm, Salle Fernand-Séguin, Cinémathèque
québécoise
In English.
RÉSUMÉ DE LA PRÉSENTATION ET
BIO EN FRANÇAIS
PRESENTATION ABSTRACT AND BIO IN ENGLISH
résumé
Cette présentation explorera quelques
oeuvres Web "low-tech" produites par des femmes et examinera
si celles-ci peuvent être considérées comme
un acte de refus corporatif et/ou une extension électronique
d'arts et métiers folkloriques traditionnels. Le désir
de toujours "upgrader", avec ses connotations masculinistes,
va de pair avec les intérêts des corporations globales,
telles Microsoft, Adobe, Netscape, etc. Beaucoup d'artistes numériques
se font prendre au piège de l'"upgrading" constant
et produisent des oeuvres Web qui demeurent inaccessibles aux publics
ne possédant pas la vitesse, la mémoire, le serveur,
les "plug-ins" nécessaires. Quelques artistes,
par contre, choisissent de travailler avec des technologies électroniques
bas-de-gamme et obsolètes.
Les oeuvres Web "low-tech" revendiquent ainsi la nature
physique du médium en faisant ressortir la plateforme sur
laquelle elles ont été créées. Par exemple,
l'artiste Juliet Martin opte pour des formes "low-tech"
pour ses oeuvres Web poétiques (qu'on peut trouver à
l'adresse http://www.bway.net/~juliet/) tout en contribuant au sous-genre
récent qu'est le "Form Art" qui utilise le format
familier des formulaires du cyber-commerce, habituellement configurés
pour être remplis et envoyés, pour créer des
"formulaires" inenvoyables singuliers et réflexifs.
"Kiss" de Sabina Daley (www.1am.org) érotise l'interface
"low-tech". L'archive d'art ASCII (http://users.inetw.net/~mullen/asciiart.htm)
démontre quant à elle les diverses possibilités
créatives de ce genre qui consiste en la production de "dessins"
à partir des caractères habituels du clavier et que
l'on pourrait appeller l'art folklorique de notre décennie.
Cette comparaison à l'art folklorique permet de voir l'art
ASCII comme variation électronique d'arts et métiers
traditionellement pratiqués par les femmes tels que les textiles.
Sites Web présentés:
http://www.lowtech.org/
http://www.lowtech.org/projects/revolting/index.html
http://www.geocities.com/SoHo/2695/links.htm
http://www.bway.net/~juliet/oooxxxooo/Answer.html
http://www.bway.net/~juliet/clack/index.html
bio
Le travail de Laura U. Marks touche autant
le film expérimental et la vidéo que les nouveaux
médias. Souvent commissaire de projections et salons électroniques,
elle écrit pour de nombreuses revues internationales d'art
et académiques. Son livre "The Skin of the Film: Intercultural
Cinema, Embodiment, and the Senses" vient de paraître
chez Duke University Press. La matérialité et la nature
éphémère de tous les médias de captation
d'image représentent pour Marks un intérêt continuel
qui l'a récemment menée à examiner l'essence
électronique des médias électroniques dans
"How Electrons Remember" (Millennium Film Journal, Fall
1999). Elle est professeure en Études cinématographiques
à l'Université Carleton à Ottawa.
abstract
This talk will look at some low-tech web works by women and discuss
whether these can be considered an act of corporate refusal and/or
an electronic extension of traditional folk arts. The will to upgrade,
with its masculinist connotations, works in the interest of global
corporations, Microsoft, Adobe, Netscape, et al. Many digital artists
fall into the upgrade trap and produce on-line works that are inaccesible
to audiences who lack the necessary bandwith, memory, servers and
plug-ins. Some artists, however, choose to work with low and obsolete
electronic technologies.
Low-tech on-line artworks thus assert the physicality of the medium,
by foregrounding the platform on which they were built. For example,
artist Juliet Martin chooses low-tech forms for her poetic Web artworks
on http://www.bway.net/~juliet/, including a contribution to the
recent subgenre of "Form Art," which uses the click-and-send
form familiar to on-line commerce to make maddeningly reflexive,
unsendable "forms." Sabina Daley's "Kiss" at
www.1am.org eroticizes the low-tech interface. The ASCII art archive
at http://users.inetw.net/~mullen/asciiart.htm demonstrates the
creative variety possible in this, our decade's electronic folk
art. ASCII art, which makes drawings from regular keyboard characters.
The comparison to folk art allows us to consider ASCII art as an
electronic variant of traditional women's arts such as textiles.
Web sites shown in this presentation:
http://www.lowtech.org/
http://www.lowtech.org/projects/revolting/index.html
http://www.geocities.com/SoHo/2695/links.htm
http://www.bway.net/~juliet/oooxxxooo/Answer.html
http://www.bway.net/~juliet/clack/index.html
bio
Laura U. Marks works on experimental film, video, and new media.
A frequent curator of screenings and electronic salons, she writes
extensively for international art and academic journals. Her book
The Skin of the Film: Intercultural Cinema, Embodiment, and the
Senses is just out from Duke University Press. One of Marks's sustaining
interests is the materiality and ephemerality of all imaging media,
and this has led her recently to examine the electronic basis of
electronic media in "How Electrons Remember" (Millennium
Film Journal, Fall 1999). She is Assistant Professor of Film Studies
at Carleton University.
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