Tegan ForbesTegan Forbes a terminé récemment sa maîtrise en arts à l’Université Concordia, Montréal, en même temps qu’elle donnait un cours sur la presse écrite.
Elle considère que les marques et les symboles que l’on découvre dans les lieux publics constituent la base d’une cartographie personnelle, qui incite l’observateur à s’interroger sur le rôle de l’histoire et des conventions sociales dans l’apprentissage de son expérience de l’espace public. En faisant valoir leurs qualités esthétiques, les images de Forbes et ses interventions transcendent leur localisation et resurgissent comme des expressions personnelles, transmises avec une critique subtile. The Gropiusstadt Moden Project / The Gropiusstadt Fashion Project Le Gropiusstadt Moden Project est constitué de photos de moi habillé de t-shirts que j’ai conçu. En explorant la ville de Berlin alors que j’étais en résidence, j’ai invité des passants au hasard à prendre ma photo. Ce type de méthode a rendu la documentation arbitraire, et il arrivait souvent que les photos étaient trop petites ou ratées. J’ai découvert qu’en abandonnant le contrôle de la documentation photographique, mon rôle d’artiste / interprète a bientôt été conditionné par les actions des étrangers. Cela a créé une collaboration performative particulière, en même temps que des tensions imprévisibles tout au long du projet. Pendant mon séjour à Berlin, j’habitais un immeuble à logements qui contenait 37 000 appartements. Il s’agit d’un complexe banal à peu près jamais aperçu par les touristes. En utilisant des objets touristiques comme des t-shirts, je voulais subvertir l’intérêt des souvenirs commerciaux. Mon œuvre se veut une remise en question de la prétendue banalité des environnements urbains. En utilisant la technologie des médias numériques comme point de départ, je transforme les images des lieux ordinaires en critiques subversives qui valorisent la sensibilisation à l’expérience subjective de l’espace public. Ce qui surgit lentement de mon imagerie représente les contemplations de notre présence intime dans les lieux exposés au regard. Des stratégies d’intervention subtiles utilisent des souvenirs banals, comme des cartes postales ou des instantanés, et les transforment en imagerie biographique qui atteste de notre présence intime dans les lieux exposés au regard. |