Ayesha Hameed

AyeshaAyesha Hameed est une artiste interdisciplinaire, écrivaine et académicienne vivant à Montréal. Ses vidéos et son travail artistique tracent la relation entre la migration, l'histoire, l'incarcération et le colonialisme. Elle a publié des articles dans des magazines tels que Public, Fuse et Topia, ainsi que quelques collections d'essais comme PLACE : Location and Belonging in New Media Contexts (2007). Ayesha est aussi membre du collectif No One is Illegal (Personne n'est illégal) basé à Montréal. Actuellement, elle est en train de terminer son doctorat en pensées politiques et sociales à l'université York où elle explore l'image de la mer dans le discours moderniste et le passage du milieu.

www.ayeshahameed.net


Border Control/Border Movements
> un essai en anglais
par Ayesha Hameed et Leila Pourtavaf


Fire, Fences and Flight
> Installation vidéo
Vernissage: événement d'ouverture, 17 octobre, 15h-19h à la Galerie Yergeau
Installation: du jeudi 17 octobre au samedi 20 octobre, entre 13h et 19h

Mon travail de vidéo fait partie d’un projet en cours intitulé Virtual Diasporas qui explore « le passage du milieu », l’immigration et le colonialisme. Ce projet tente de saisir le concept de déplacement sous plusieurs de ses aspects: entre les communautés, entre les médias, et entre le passé et le présent. Les brèches et les déplacements signalés par les technologies du capitalisme (selon sa logique) et les nouveaux médias situent leurs sujets en même temps qu’ils les déplacent.

Mon œuvre interactive et mon travail de vidéaste se fondent sur l’idée que la virtualité peut être modelée historiquement, de manière à révéler le côté non utopique, ou autrement dit l’envers, de l’ensemble des possibilités virtuelles non encore avérées. En d’autres mots, ils explorent la manière dont la désintégration spectaculaire du concept postmoderne de l’espace et du temps est indissociable des ravages de l’accumulation primitive et de l’exploitation du travail migrant. Ces projets essaient d’illustrer les diverses manifestations de l’inconscient colonial dans l’imaginaire moderne.

Ma recherche universitaire et mon travail médiatisé examinent l’un et l’autre les limites (et le potentiel) du langage dans la représentation des histoires et des sujets marginalisés. Ma recherche universitaire analyse la façon dont les médias peuvent redéfinir la notion d’archives en interprétant les histoires du colonialisme. Ces travaux créent des récits alternés qui privilégient les histoires mineures qui, comme la réaction des refoulés, sont mythiques et surréalistes, mais qui, par ailleurs, opposent des résistances pertinentes aux comptes rendus officiels.


Leila Pourtavaf est une écrivaine, curatrice et activiste montréalaise. Elle est co-fondatrice du projet BOOKMOBILE, est membre du conseil d'administration de la galerie La Centrale et fait partie de l'organisation No One Is Illegal Montreal.


Ayesha Hameed