Demain = un autre aujourd’hui

Le futur est obsolète. Les années 1990 ont marqué la fin d’un siècle mobilisé autour du « futur ». Le néolibéralisme mondial a depuis propagé le vide de « l’idéologie post » et l’idée illusoire selon laquelle nous aurions outrepassé les concepts de classe, de race et de genre, laissant alors la porte ouverte au désert des désirs sémiocapitalistes, au bruit de la surproduction de marchandises et de la propriété intellectuelle ainsi qu’à la montée de la biosurveillance. Débutée avec le crash des dotcom, la décennie 00 a connu un Nouveau Déclin ; les mouvements sociaux ont été coincés par la guerre contre le terrorisme, l’obsession de la soi-disant sécurité et la mise en œuvre de l’insécurité financière et de l’austérité à l’échelle mondiale. En parallèle, des extra-terrestres ont commencé à proliférer notamment sous les formes de l’afrofuturisme, du cyberféminisme et de la futurition queer, soulignant que le « futur » inventé par le futurisme, le capitalisme moderne, ainsi que dans une certaine mesure par le cyberpunk, était blanc, mâle et hétéronormatif.

Après plus d’un siècle, devrions-nous nous préoccuper encore du « futur » ? Le tournant spéculatif, de même que les appels récents à se concentrer sur le présent, peuvent être interprétés comme des symptômes d’un futur en crise. Si l’idée du futur s’est fondamentalement développée en relation avec la technologie, la science et le progrès, comment les artistes contribuent-ils aujourd’hui à la construction et/ou à la subversion du futur? Quels types d’imaginations peuvent surgir de l’épuisement collectif, de la mélancolie ou d’un ras-le-bol, à grande échelle? Quel genre de valeur non marchande peut co-émerger du refus de la résilience/positivité néolibérale? Quelle sorte de créativité peut surgir une fois libéré-e-s du futur? Est-ce que la négativité, le nihilisme, le cynisme ou l’ironie correspondent à une éthique des privilégié-e-s? Quel genre d’éthique féministe peut se développer avec #zerofuture?

La 11e édition des HTMlles présente des projets mettant en lumière la perception des « futurs d’aujourd’hui » de générations différentes. Elle inclue des propositions critiques et créatives de plus de 50 artistes locaux et internationaux, de commissaires et de penseur-e-s, par le biais d’expositions à la fois physiques et en ligne, de performances, de discussions et d’ateliers tenus à Montréal/terres autochtones volées. Le futur inventé par le capitalisme moderne est en crise. #zerofuture est le point de départ d’une libération collective du « futur » afin de se (re)construire une communauté. L’absence d’un avenir justifie à elle seule une raison valable pour s’en inventer un...

À propos des HTMlles

Basé à Montréal, Les HTMlles est un festival biennal international qui rassemble des artistes, des théoricien-ne-s et des activistes passionné-e-s par la réflexion critique en nouvelles technologies sous une perspective féministe. S’inspirant d’un thème spécifique, chaque édition aborde des questions sociopolitiques urgentes, dépassant les frontières des pratiques artistiques et féministes.

Lancé en 1997, le festival s’articulait initialement en tant que plateforme internationale dans l’objectif d’introduire l’art web créé par les femmes. En étroite collaboration avec des organismes partenaires, Les HTMlles est devenu un festival multi-site dédié à la présentation d’œuvres d’arts médiatiques indépendantes créées par des artistes s’auto-identifiant comme femmes, trans ou dissident-e-s, dans un environnement transdisciplinaire axé sur l’anti-oppression.

Les HTMlles est une production du Studio XX, centre d’artistes féministe bilingue fondé en 1996 et engagé dans l’exploration technologique, la création et la critique.

Les HTMlles 11


Codirectrices artistiques

Sophie Le-Phat Ho & Katja Melzer

Coordonnatrice aux communications

Isabelle Guichard

Directrice technique

Kandis Friesen

Assistantes aux communications

Katy Benedict

Flo Vandenberghe

Jannick Bouchard-Duval

Esther Splett

Stella Melina Vassilaki

Assistantes à la production

Maria Casale

Héloïse Guillaumin

David Symon

Assistante technique

Anne-Marie Trépanier

Conceptrice graphique

Amy Novak

Concepteur Web

Carlos Buitrago

Révision

Julie Alary Lavallée

Candace Mooers

Sarah Eve Tousignant

Traduction

Gwenaëlle Denis

Deborah VanSlet

Photographe

Vo Thien Viet


Studio XX


Kurth Bemis - Administrateur technique

Melanie Cuffey - Coordonnatrice administrative

Gwenaelle Denis - Coordonnatrice au dévelopement et aux communications

Martine Frossard - Coordonnatrice à la production

Ximena Holuigue - Coordonnatrice à la programmation

Stéphanie Lagueux - Coordonnatrice des archives Matricules et Webmestre

Deborah VanSlet - Coordonnatrice générale

Accréditations

Pour faire une demande d’accréditation, contactez communications at htmlles.net en fournissant les informations suivantes :

  • Nom complet
  • Coordonnées (courriel, adresse postale, téléphones)
  • Média (nom, courte description, incluant lien Web si disponible)
  • Événement(s) du festival que vous désirez couvrir
  • Les journalistes indépendant-es peuvent aussi déposer une demande pour contribuer au blogue du festival Les HTMlles 11 ou faire un échange de billets de blogue.

Communiqués de presse

Brochure

Version PDF

Documentation

Photos, vidéos et communications via lesArchives Matricules.
Sélection de photos

Personne-ressource

Isabelle Guichard

Coordonnatrice aux communications

communications at htmlles.net

514 845 7934

4001 Berri, espace 201

Montréal (QC) H2L 4H2

Feminist Media Studio

Feminist Media Studio


The Feminist Media Studio supports and critically engages with complex visual representations of gendered social life under conditions of political struggle, armed conflict, exploitation, and disenfranchisement in the globalized present.

Mandat du Studio XX

Fondé en 1996 à Montréal, le Studio XX est un centre d’artistes féministe bilingue engagé dans l’exploration, la création, la diffusion et la réflexion critique en art technologique.

Le Studio XX vise à mettre de l'avant la multiplicité des territoires, des voix et des actions créatives des femmes dans les paysages technologiques contemporains à travers le monde. Il participe activement au développement d’une démocratie numérique qui encourage l’autonomie et la collaboration.

Le Studio XX soutient la production indépendante en arts médiatiques à travers les résidences d’artistes, les coproductions et projets spéciaux, la revue électronique .dpi, l'émission de radio XX Files, les salons Femmes br@nchées, le festival HTMlles, les commandes d’œuvres, les ateliers de formation professionnelle et l'accès à son laboratoire de logiciels libres (Open Source).

En 2008, le Studio lançait Matricules : l’une des plus grandes archives en ligne au monde d'art numérique créé par les femmes.

Site Web : www.studioxx.org

Les archives du festival Les HTMlles sont conservées dans les archives en ligne Matricules, le registre imagé et documentaire de l’histoire du Studio XX.

Vous pouvez consulter la documentation (photos, vidéo, etc.) à partir du site du Studio XX ou des archives Matricules

Sites Web des éditions passées du festival HTMlles:
2012 | 2010 | 2007 | 2005 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 | 1998 | 1997

Les HTMlles 11 - RÉCAPITULATIF 2014

Le #zerofuture est beau!

Après 10 jours d'activités, la 11e édition du festival féministe d’arts médiatiques + de culture numérique Les HTMlles s’est terminée en beauté (et en sueur) le 15 novembre, lors du party mensuel de Cousins, avec Juliana Huxtable (New York) en invitée spéciale.

ZÉR0 FUTUR{E} a mis en vedette plus de 70 artistes et conférencier-ière-s, avec un nombre considérable de femmes de couleur issues des cinq continents, en présentant près de 40 projets dont la plupart étaient des premières. Cette année, le succès du festival a été particulièrement remarqué par le public, les travailleur-euse-s culturel-le-s, ainsi que les médias. Les HTMlles a attiré plus de 3000 visiteur-euse-s dans une douzaine de lieux à travers Montréal. Les co-directrices de ZÉR0 FUTUR{E}, Sophie Le-Phat Ho et Katja Melzer, ont été particulièrement touchées par le fait qu’un festival féministe d'arts médiatiques et de culture numérique puisse attirer un auditoire aussi diversifié, incluant des personnes qui s’identifient comme trans, queer, des hommes, ainsi que des personnes de différentes générations.

Galerie de photos


PROOF, Alisha B. Wormsley et Lisa E. Harris. Photo : võ thiên việt, 2014.
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Le futur est obsolète. Il y a de l’espoir dans le #zerofuture !

Afin de s’échauffer et commencer à réfléchir sur des notions critiques et créatives du futur, Les HTMlles 11 a offert une série d'événements pré-festival, comprenant les Notopian Film Nights / “Pas de futur, pas de problème” et les expositions solos de Christina Goestl (Vienne), Marlène Renaud-B. (Montréal), Nadia Seboussi (Montréal), et Lisa Reihana (Auckland) avec laquelle Emilie Monnet (Montréal) a eu une conversation sur les prophéties autochtones et la déconstruction des imageries colonialistes, lors du vernissage.

Le coup d’envoi officiel du festival a été donné le 7 novembre avec le colloque d'une journée Feminist Technics, Queer Machines: Inventing Better Futures, réunissant des étudiant-e-s diplômé-e-s et des artistes pour discuter des thèmes suivants : Technology and Futurity, Decolonizing the Future, and Futures of the Mediated Self. Les tables-rondes ont été suivies d’une conférence d’honneur d'Ytasha L. Womack (Chicago) introduisant le concept d’afrofuturisme en tant qu’émancipation créative.

Le quartier général du festival a été inauguré le 8 novembre, avec les œuvres collaboratives de : Frances Adair Mckenzie (Montréal) et Amy Chartrand (Montréal), Angela Gabereau (Montréal) et Coral Short (Montréal), Alisha B. Wormsley (Pittsburgh) et Lisa E. Harris (Houston), ainsi que Valérie d. Walker (Montréal) et Bobbi Kozinuk (Vancouver). En outre, les présentations solos de micha cárdenas (Toronto), Jenny Lin (Montréal), et Mehreen Murtaza (Lahore) ont eu lieu en première au 4001 Berri, le soir même.

Les jours suivants ont été marqués par des discussions intenses sur les moyens de ré-imaginer et de re-conceptualiser nos futurs. Les conversations sur l’afrofuturisme et le cyberféminisme ont associé à un public engagé des artistes, des chercheur-euse-s, des militant-e-s et des travailleur-euse-s culturel-le-s autour des questions urgentes de développement communautaire et d'activisme en ligne et hors ligne.

"Afrofuturism as Creative Empowerment", Ytasha L. Womack. Photo : võ thiên việt, 2014.
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Des ateliers pratiques tels que le FemHackFest 2014 organisé en collaboration avec FemHack (Montréal) ont invité les participant-e-s à partager leurs compétences et leurs connaissances sur la culture du hacking féministe, sur l'énergie solaire et sur une variété de logiciels libres.

Réinterprétation de ZÉR0 FUTUR{E}, le programme vidéo Mad Parade conçu par Anne Golden (Montréal), a présenté les courts-métrages de Diyan Achjadi (Vancouver), Clara Aparicio (Londres), Sandra Araújo (Porto), Alison Ballard (Londres), Cristine Brache (Londres), Francesca Fini (Rome), Beate Hecher et Markus Keim (Vienne), Myriam Jacob-Allard (Montréal), Nelly-Ève Rajotte (Montréal) et Sabrina Ratté (Montréal)..

Un autre temps fort du festival a été la soirée de performances du 13 novembre, qui a débuté avec le paysage sonore intime de Julie Matson (Montréal), suivi de la performance audio-visuelle distribuée en réseau G.I.A.S.O. (Great International Streaming Orchestra) dirigée par Jenny Pickett / APO33 (Nantes), et qui s’est conclue par un opéra de sorcières captivant des Sœurs Prélubrifiées (Montréal). Le festival a également présenté les performances de Véronique Binst (Bruxelles) et Sonia Paço-Rocchia (St-Joseph-du-Lac), tobias c. van Veen (Vancouver), Aïsha C. Vertus (Montréal) et celles de la Journée Paroles et Manoeuvres : Eros Frankenstein, avec les contributions des artistes et conférencier-ière-s montréalais-e-s Raphaële Frigon, Désirée Holman, Virginie Jourdain et Florence Larose, Audrey Laurin, ainsi que Catherine Lavoie-Marcus et Priscilla Guy.

Bien que la soirée de clôture officielle ait déjà eu lieu, le festival n’est pas encore terminé! L’exposition Maid in Cyberspace - REVISITED, présentant les œuvres de Gaby Cepeda (Lima), Émilie Gervais (Marseille), Faith Holland (New York), Jessica MacCormack (Montréal) et shawné michaelain holloway (Chicago/ Paris), peut encore être visitée en ligne jusqu'au 31 décembre, et l’œuvre vidéo de Linda Franke (Cologne) est projetée dans la vitrine de l’Institut-Goethe Montréal jusqu'en janvier 2015. En outre, il est toujours possible de vous procurer des sacs et t-shirts du festival, conçus par B L C K M S S N (Montréal), en ligne ou au Studio XX.

D'autres artistes et conférencier-ière-s ont fait de cette édition un moment inoubliable : Adwoa Afful (York), Tatiana Bazzichelli (Berlin), Pascal Beauchesne (Montréal), Madelyne Beckles (Montréal), kimura byol (Montréal), Li Cornfeld (Montréal), Jessie Daniels (New York), Jess Dorrance (Montréal), Eleanor Dumouchel (Montréal), Nantali Indongo (Montréal), Andrea Joy Rideout (Montréal), Michelle Lacombe (Montréal), Sharrae Lyon (Toronto), Nnedimma Nnebe (Montréal), Audrey Powell (Montréal), Anna Pringle (Montréal), Mikhel Proulx (Montréal), Lisa Taylor (Sherbrooke) et Alain Thibault (Montréal)..

La documentation du festival est disponible dans les Archives Matricules du Studio XX.
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Le diable en nous: un opéra de sorcières, Les Soeurs Prélubrifiées. Photo : võ thiên việt, 2014.
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Ce qui se profile à l’horizon

Au cours de la dernière fin de semaine, ZÉR0 FUTUR{E} a également lancé un forum local et international sur la pérennité des festivals en utilisant un wiki – une conversation à suivre au cours des prochains mois...

La 11e édition a été rendue possible grâce à la collaboration de plus de 20 partenaires de programmation – autant des centres d’artistes que des collectifs de la base – ainsi que 8 stagiaires non rémunéré-e-s, 4 blogueuses non-rémunérées, plus de 30 bénévoles, de même que 14 membres du personnel et des pigistes qui ont donné de nombreuses heures de bénévolat. En plus de pouvoir être en mesure de rémunérer toutes les heures travaillées, Les HTMlles souhaite également devenir plus accessible aux personnes ayant des aptitudes différentes et réduites dans le futur.

Les HTMlles est un festival à but non lucratif avec des ressources très limitées et qui s’appuie sur l'engagement personnel des artistes participant-e-s permettant ainsi au festival de présenter un programme percutant et de haute qualité soulignant la vitalité et la diversité des futurismes féministes.

Le Studio XX et Les HTMlles tiennent à remercier les artistes, les intervenant-e-s, les partenaires, les stagiaires, les bénévoles, les pigistes, les bailleurs de fonds, les commanditaires et toutes les personnes qui ont rejoint cette initiative exigeante mais unique!

Rendez-vous dans le futur

Enfin, alors que le Studio XX bloucle sa 11e édition du festival Les HTMlles, le centre d'artistes autogéré féministe en arts médiatiques souhaite inviter le public à participer à ses activités régulières, mais aussi à surveiller l’arrivée de la prochaine édition du festival dans un avenir proche. Veuillez trouver plus d'informations sur les prochains ateliers et événements du Studio XX ici. studioxx.org

La capsule temporelle du #zerofuture @LesHTMlles

Nous avons demandé aux artistes de ZÉR0 FUTUR{E} de nous soumettre des vidéos, des textes, des chansons, ou tout ce qui peut être stocké numériquement, et qui est d’une grande importance pour elles et eux en 2014.

micha cárdenas Linda Franke The Pre-Lubed Sisters Frances Adair Mckenzie Emilie Gervais Gaby Cepeda Cristine Brache lisa-alisha CircadianRhythms valerie sonia

micha cárdenas (Toronto) | Linda Franke (Cologne) | The Pre-Lubed Sisters (Montréal) | Frances Adair Mckenzie (Montreal) | Emilie Gervais (Marseille) | Gaby Cepeda (Lima) | Cristine Brache (Londre) | Lisa E. Harris (Houston) & Alisha B. Wormsley (Pittsburgh) | claRa apaRicio yoldi (Londres) | Valérie d. Walker (Montréal) & Bobbi l. Kozinuk (Vancouver) | Sonia Paço-Rocchia (St-Joseph-du-Lac)

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