«...threads of ones and zeros riding the carpets and simulating silk screens in the perpetual motions of cyberspace. It joins women on and as the interface between man and matter, identity and difference, one and zero, the actual and the virtual.» Plant, Sadie. Zeros and Ones: Digital Women and The New Technoculture.1997. Fourth Estate, London.
À l'origine, Holes-Linings-Threads a été développé pour The Future Looms, un projet d'art en-ligne collectif initié par Pavilion & Iris, en partenariat avec Channel/Artec et faisant partie du programme Photo 98 Public Sightings. Le point de départ de cette collaboration était un essai dans lequel Sadie Plant tissait des liens entre le travail des femmes dans l'industrie du textile et la naissance des systèmes informatiques au XXe siècle.
Dans Cards and Holes, Softwares Linings and Threads, le passé et le présent sont tramés ensemble. Ils prennent comme fond l'histoire de Batley, ancienne ville du textile dans la Vallée Spen au Yorkshire - où des visites étaient même prévues au début afin d'amasser du matériel d'archives, interviewer d'anciennes travailleuses et photographier les sites rappelant cette industrie locale disparue.
Le projet explore donc la relation entre la production textile avec ses «cartes de punch» et les ordinateurs avec leurs touches et boutons à fonctions multiples. Une des premières applications de la commutation aurait été en effet développée pour l'industrie du textile, où des cartes perforées formaient un système binaire ouvert/fermé à travers lequel passaient des fils de couleur. Aujourd'hui opérant des systèmes hyper élaborés, la commutation produit 1001 impulsions à la seconde et brode des logiques informatiques complexes. Or, si les opérations fondamentales (addition, soustraction, comparaisons numériques) sont simples, leur combinaison produit des résultats qu'on pourrait pour le moins qualifier de très enchevêtrés…
